Dans le vaste abattage institutionnel que nous vivons depuis une bonne vingtaine d’années, le dernier mot revient toujours au citoyen !
Bon gré, mal gré, même si tout projet de fusion bénéficie d’un enrobage vendeur que nous dénonçons sur ce site depuis de nombreuses années, « l’exigence démocratique » dont veut encore s’habiller notre système politique postule qu’à un moment donné le citoyen s’exprime et participe à la décision commune.
Le 5 juin, c’est au tour de certains neuchâtelois de déterminer la forme que gardera/prendra leur commune dans le futur. Selon le choix qui sera fait, leur avenir de citoyens va s’en trouver renforcé ou complètement transformé.
Evidemment, pour une grande majorité des habitants de l’actuelle Neuchâtel (ville), déjà urbanisés, déjà agglomérés en foule anonyme, ce vote ne changera pas grand’chose, mais pour les trois autres communes un vote positif pourrait signifier effectivement le « dernier » mot donné au destin de leur environnement immédiat.
Quant aux habitants de l’Entre-deux-Lacs se laisseront-ils emporter dans la précipitation générée par le rejet du précédent projet ? Que le poids du Landeron soit intégré ou non à la fusion ne semble rien changer à la pertinence d’un projet qu’il fallait absolument relancer…
L’obsession ridicule illustrée par les deux projets en votation est encore plus patente à travers la volonté criante de leurs instigateurs de redonner un nouvel élan au mouvement des fusions qui commence heureusement à s’essouffler. La signature de deux « Conventions de fusion » dans chacun des cas pour garantir une issue «obligatoirement heureuse » au processus démontre s’il est encore nécessaire cette obstination de fusion à tout prix.
« Fusionnez avec qui vous voulez, mais fusionnez ! » telle est l’injonction.
« NON ! pour exister…» pourrait être la réponse citoyenne.
Fusionite.ch