Publié le 2 septembre 2022 sur le site 24H par Frédéric Ravussin
Bonvillars et Onnens pourraient ne former plus qu’une commune au 1er janvier 2024: La Chassagne. Sa petite taille est critiquée par les opposants.

La fusion de Bonvillars (481 habitants) et Onnens (495) est-elle trop petite? C’est l’un des arguments mis en avant par les personnes opposées au mariage de ces deux communes nord-vaudoises, mardi soir lors d’une séance d’information à la population. Un avis que Christelle Luisier a entendu. Mais la présidente du Conseil d’État l’a d’une certaine manière relativisée, estimant que ce projet pouvait être considéré comme un premier pas vers quelque chose de plus grand.
Et les deux syndics n’ont pas dit le contraire. Celui d’Onnens, Alain Portner, va même jusqu’à imaginer pour le futur une commune qui ne serait pas loin d’épouse les contours de l’ancien district de Grandson.
Une étape fin septembre
Quoi qu’il en soit, c’est bien sur la fusion des deux villages viticoles que les conseils généraux se prononceront le 26 septembre. En cas d’acceptation, le projet devra encore être validé par le peuple, par le biais d’une votation agendée au 27 novembre, pour que la nouvelle commune puisse entrer en force au 1er janvier 2024.
Pour les deux syndics, fusion rime avec raison. «Il serait ainsi plus simple de gérer la zone industrielle que nous nous partageons le long de l’Arnon», explique le Bonvillarois Frédéric Piguet. «Et puis, nous disposerions de moyens financiers plus conséquents, pour réaliser les importantes rénovations qu’attendent certains bâtiments communaux comme la grande salle de Bonvillars et l’ancien collège d’Onnens», reprend Alain Portner. Une réponse concrète à ceux qui ne voient pas ce que la fusion pourrait leur apporter?
Un nom rassembleur
Souvent au nombre des pierres d’achoppement, le choix du nom ne semble pas poser problème: La Chassagne rassemble les deux entités, puisque cette prairie sèche s’étend sur les contreforts du Jura aussi bien sur le territoire de Bonvillars que sur celui d’Onnens. Les armoiries, qui mêlent l’écrevisse de la seconde et le bleu de la première sont davantage sujettes à caution. «Certains se demandent pourquoi le rouge d’Onnens a disparu», note Frédéric Piguet. «Et d’autres pourquoi il ne reste que deux des trois étoiles de Bonvillars», reprend Alain Portner.
«Fusion ou non, notre taux d’imposition devra augmenter. J’en ai informé mes concitoyens.»
Reste la question financière, en particulier le taux d’imposition. Fixé à 59, il ne posera aucun problème du côté d’Onnens où il se situe aujourd’hui à 62,5. À Bonvillars, où il est récemment passé à 56, il représente en revanche une réelle augmentation. «Le directeur de l’Union des communes vaudoises a bien expliqué qu’il s’agissait du taux d’équilibre. Et puis, j’ai informé mes concitoyens que fusion ou non, il allait de toute façon augmenter, notamment pour pouvoir assumer le financement de l’école et de l’accueil de jour», conclut Frédéric Piguet.