décembre 08, 2023

Trois-Ponts dit non à une fusion avec Stavelot

Publié le 15 juin 2022

Pas de fusion entre Stavelot et Trois-Ponts. Le projet avait été lancée par la commune de Stavelot il y a quelques semaines, mais le conseil communal de Trois-Ponts à rejeté l’idée.

Un vote à l’unanimité contre ce projet. Trois-Ponts estime que cette fusion serait inéquitable, que sa représentativité communale ne serait pas préservée en se mariant avec l’ogre Stavelotain. Trois-Ponts trouve en revanche qu’une fusion plus large avec Stavelot, mais aussi Lierneux et Stoumont lui apporterait plus de garanties. Sur les réseaux sociaux, de nombreux habitants s’étaient également opposé à ce projet de rapprochement avec Stavelot

Suite à ce vote, la rencontre prévue avec les autorités stavelotaines pour discuter de la question a été annulée.

Déception pour Stavelot : pas de fusion, pas de millions

Du côté de Stavelot, les autorités communales ont fait part de leur déception par rapport à ce projet qui tombe à l’eau.

Cette fusion était, par ailleurs, soutenue et encouragée par la Région Wallonne. En cas de fusion, la Région Wallonne proposait en effet de racheter la dette des 2 communes à hauteur de 500 euros par habitants. Ce qui aurait représenté environ 1 million d’euros pour Trois-Ponts… et 3 millions et demi d’euros pour Stavelot. On comprend que ce projet avorté suscite une certaine déception du côté de Stavelot.

Thierry de Bournonville, le bourgmstre de Stavelot, est un peu déçu. « Mais il n’y a pas mort d’homme », tempère le libéral. « On trouvait que les conditions de la région, soit 500 € par habitant, étaient intéressantes. Pour nous, ça représentait un tiers de la dette de la commune. Peut-être que dans quelques années, on forcera les fusions avec des conditions qui seront moins intéressantes et certains regretteront les décisions prises lundi soir. »

Celui qui estime qu’il y avait des liens très forts entre les deux communes aurait toutefois souhaité qu’un petit groupe de mandataires puisse se rencontrer. « On aurait vu les pour et les contre. On aurait ainsi pu rédiger un dossier qu’on aurait transmis aux conseillers des deux communes pour que l’on puisse choisir. »

Thierry de Bournonville n’a pas encore réfléchi à la fusion entre les quatre communes évoquée par le bourgmestre de Trois-Ponts. « Dans un premier temps, c’est tout de même plus facile à deux. Mais si jamais on nous invite à discuter, nous nous rendrons à la réunion », s’amuse le libéral.

«On serait face à un ogre»

Trois-Ponts et Stavelot ne fusionneront donc finalement pas. Le conseil communal de la première commune citée a refusé ce rapprochement ce lundi soir

S’il y a quelques semaines Stavelot ouvrait la porte à une éventuelle fusion en invitant les autorités de Trois-Ponts à discuter autour d’une table, la porte vient de se refermer. Au conseil communal de ce lundi soir, Trois-Ponts a décidé de dire « non merci » à cette fusion.

Francis Bairin et ses troupes voyaient en effet d’un mauvais œil cette possibilité. Le bourgmestre nous détaillait qu’il n’était pas du tout convaincu par les arguments avancés par les Stavelotains.

Pour l’anecdote, les élus tripontains avaient initialement prévu d’en discuter en collège mais les sorties médiatiques, peu appréciées du reste par Francis Bairin, de Stavelot ont changé la donne. Il a donc voulu interroger publiquement tous les élus au conseil communal qui s’est prononcé contre cette fusion. Une décision qui a d’ailleurs été unanime ce lundi soir.

« On n’a rien contre Stavelot mais on pense que ce serait une fusion inéquitable », signale Francis Bairin. « Si une des petites communes fusionnait avec Stavelot, elle serait face à un ogre », relève le bourgmestre qui estime qu’il aurait à perdre. « On a par exemple une piscine qui survit grâce à la dotation d’Electrabel. Si cette dotation sert à autre chose, est-ce que la piscine survivra ? »

Une fusion à quatre ?

Francis Bairin verrait bien une fusion avec Lierneux, Trois-Ponts, Stoumont et Stavelot. « Là ce serait plus équitable. Chacun aurait quelque chose à dire et ce serait plus intéressant. »

Il se souvient toutefois de la fusion précédente qui a été mal vécue par certains villageois de Wanne et de Bodeux.