Ancien directeur des services à la mairie de Montreuil-Bellay et ancien élu, Joël Nédélec est coprésident de l’association du collectif citoyen de la commune historique de Martigné-Briand.
Pourquoi avoir créé cette association ?
« Il s’agit d’abord d’un collectif, créé en 2016, devenu ensuite association en 2020 afin d’avoir la personnalité morale. Cette création est née après notre démission de la minorité du Conseil municipal de Martigné-Briand, dès que la fusion avec Chavagnes-les-Eaux et Notre-Dame-d’Allençon a été votée. Ce vote s’est déroulé le 18 octobre 2016. Nous ne pouvions pas cautionner une fusion dont il n’avait jamais été question dans le programme électoral. Nous sommes quatre à avoir démissionné à ce moment-là. »
Vous affirmez que Martigné-Briand aurait pu continuer toute seule ?
« La commune compte 2000 habitants et de nombreux services. La fusion a été une erreur. On n’avait pas besoin de cela. Pire, on a rompu le lien entre élus et population. La commune aurait pu continuer à travailler avec l’intercommunalité en gardant son identité. Le Maine-et-Loire a été le bouc émissaire de la loi Notre sur les fusions de communes. 171 communes ont été supprimées en Anjou. »
Vous auriez préféré une fusion avec Aubigné-sur-Layon par exemple ?
« Si on avait eu des discussions avec Aubigné-sur-Layon, Tigné ou encore Brigné-sur-Layon pour travailler ensemble sans pour autant passer de fusion, je pense que cela aurait été plus judicieux. »
Certes, mais la commune de Martigné-Briand était déjà rattachée à Thouarcé, via la communauté de communes des Coteaux du Layon.
« Oui, on a le derrière entre deux sièges. Nous dépendons de sous-préfecture de Saumur. Nous étions sur le canton de Doué-la-Fontaine ; nous sommes maintenant rattachés au canton de Chemillé-en-Anjou. Nous dépendons du collège à Thouarcé. Nous sommes raccrochés au CHU d’Angers. La commune possède une gendarmerie, une caserne de pompiers, un hôpital et un Ehpad. Mais pourquoi est-ce qu’on a fusionné ? »