Les habitants de Saint-Imier, de Renan, de Cormoret, de Sonvilier et de Courtelary sont appelés aux urnes le 29 novembre pour se prononcer sur une union.

Une commune de plus de 9000 habitants pourrait voir le jour dans le Jura bernois. Les citoyens de Saint-Imier, de Renan, de Cormoret, de Sonvilier et de Courtelary sont appelés aux urnes le 29 novembre pour se prononcer sur la création de l’entité fusionnée d’Erguël. Mais le projet ne fait pas l’unanimité.
Avec 9000 habitants, la commune fusionnée serait la plus importante du Jura bernois. Pour voir le jour, le projet doit être accepté par les cinq communes, un seul refus et tout s’écroule. Le vote était initialement prévu en septembre, mais il a été repoussé en raison de la crise sanitaire qui n’a pas permis la tenue de débats publics.
Pas sous les meilleurs auspices
Le projet du Haut-Vallon ne part pas sous les meilleurs auspices. L’exécutif du village de Sonvilier, qui compte un peu plus de 1000 habitants, recommande le rejet de la fusion. Il estime que plusieurs de ses requêtes n’ont pas été retenues par le Comité de pilotage (Copil) comme la répartition des sièges par village ou la localisation des services.
Pour le Copil, «ce vote est véritablement capital pour l’avenir de nos villages. Il est historique également, car un tel projet, basé sur des années de réflexion et d’études, ne se représentera pas de sitôt». Il estime que la nouvelle commune deviendra plus efficiente, plus rationnelle et financièrement bien plus stable.
Projet jugé prématuré
Les opposants jugent le projet prématuré et insatisfaisant. Ils ont aussi émis des craintes quant à la future quotité d’impôt et sur la pertinence d’organiser cette votation dans le contexte actuel marqué par la crise sanitaire et les répercussions économiques et sociales qui en découlent. D’autres craignent le poids de Saint-Imier avec ses plus de 5000 habitants.
En septembre 2017, les citoyens de Villeret (BE) et de La Ferrière (BE) avaient refusé un projet de fusion de sept communes. Renan, Sonvilier, St-Imier, Cormoret et Courtelary, où la population avait voté en faveur d’un regroupement, avaient décidé de poursuivre le processus.