Publié dans 24H le 31 août 2018 par
La Municipalité souhaite que les trois communes combières continuent de trouver des synergies avant d’envisager une union.

Une seule commune à la Vallée: ça ne semble pas pour demain. Après un premier projet de fusion entre Le Chenit, Le Lieu et L’Abbaye, avorté en 2012 suite au refus de cette dernière, le conseiller Stéphane Reymond a relancé le débat au Chenit l’an passé via une motion demandant que la possibilité soit réétudiée.
L’organe délibérant se prononcera en octobre, mais la Municipalité a émis un préavis négatif et n’entend pas confier de mandat externe pour se pencher sur la question. Elle estime qu’il est «prématuré d’imaginer un rapprochement institutionnel plus conséquent» qu’aujourd’hui.
Vers une fusion ultérieure?
Elle ne ferme en revanche pas définitivement la porte à une fusion ultérieure. Mais le pourrait-elle, de toute manière? L’Exécutif estime que les efforts avec les deux autres communes doivent se poursuivre, pour exploiter toutes les synergies possibles. Soulignant que «la plupart des entités intercommunales existantes (ndlr: il y en a 25, de différentes formes juridiques) fonctionnent à satisfaction», la Municipalité entend «poursuivre les travaux dans cette optique avant d’envisager une fusion à long terme», explique-t-elle dans un préavis. Des discussions sont du reste en cours au sujet de la gestion de l’eau. Il est aussi envisagé que le bureau technique du Chenit traite les dossiers du Lieu et de L’Abbaye.
Nombreux inconvénients
L’automne dernier, les trois municipalités se sont réunies, en présence d’une représentante d’un bureau spécialisé dans les fusions. Le Chenit a retenu un seul avantage à l’union: l’importante économie d’argent public qui serait réalisée par l’optimisation du nombre d’élus et d’employés communaux. Les risques et inconvénients sont plus nombreux. Le Chenit craint qu’une commune unique ne fasse tomber le statut de sous-arrondissement électoral à la Vallée et que les services perdent en proximité pour les citoyens.
La même motion a été déposée au Lieu et à L’Abbaye. «Dans les deux cas de figure, il y a à perdre et à gagner. En principe, on devrait donner notre réponse en décembre», relève Christophe Bifrare, syndic de L’Abbaye. Il en va de même au Lieu.