Le Groupement des populations de montagne du Valais romand dit non au Grand Sion
«Nous sommes pour Sion capitale des Alpes, mais contre le Grand Sion», résume Francis Dumas, président du Groupement des population de montagne du Valais romand (GPMVR), association qui comprend 48 communes.
Le groupement voit d’un mauvais œil le projet lancé par la capitale cantonale qui a l’ambition de devenir une ville de 65 000 à 90 000 habitants à l’horizon 2040-2050, en séduisant Ardon, Conthey, Vétroz, Grimisuat, Arbaz, Ayent, Savièse, Nendaz, Veysonnaz et l’ensemble du val d’Hérens.
Collaboration oui, fusion non
Réuni en assemblée générale mercredi soir à Isérables, le GPMVR a adopté une résolution dans laquelle il appelle ces communes «à privilégier les collaborations ou mariages de proximité», plutôt que de se marier avec Sion. Il craint qu’en se fondant dans une grande capitale, les régions de montagne perdent de leur autonomie, laquelle «les a motivées durant des siècles à prendre en main leur destin». A contrario, le groupement donne les exemples du val d’Anniviers ou de Crans-Montana qui ont montré qu’une fusion entre communes de montagne peut créer des entités fortes.
Malgré son refus d’une mégafusion, le GPMVR ne se positionne pas en adversaire de Sion ou des autres villes du canton. Au contraire, sa résolution parle d’un esprit de collaboration nécessaire entre deux pôles montagnards et citadins, présentés comme complémentaires.
