Alors que la fusion entre Damphreux et Lugnez avance bon train, Porrentruy et Fontenais ont déjà bien entamé des discussions, Beurnevésin veut remettre le couvert, et toute l’Ajoie pourrait même se retrouver autour de la même table
Publié sur rfj.ch le 11 février 2021
Les processus de fusion sont à nouveau au cœur des discussions à travers toute l’Ajoie. Dernièrement, le conseil communal de Beurnevésin a transmis à ses citoyens un sondage pour connaître leurs envies quant à un éventuel rapprochement. Après une première tentative en 2019 qui visait une fusion avec l’ensembles des communes de la Vendline, de la Coeuvatte et Alle, la plus petite localité du district remet le couvert. Plus d’un tiers des ayants droit ont répondu à ce sondage. Et seules trois personnes s’opposent à un tel processus. Quant aux volontés, les citoyens seraient plus enclins à entamer des discussions avec Bonfol et Vendlincourt, et en second lieu avec Lugnez et Damphreux. Le nouveau maire Jean-Christophe Fuhrer précise qu’aucune porte ne sera fermée, puisque cette démarche doit surtout répondre à une exigence des autorités cantonales. En 2012, Beurnevésin s’était vu octroyer un prêt extraordinaire suite à la mise sous tutelle de la commune. Le Conseil communal attend la prochaine rencontre avec le délégué aux affaires communales pour définir les contours de ce projet. En parallèle, les autorités communales de Beurnevésin se sont aussi engagées à participer aux réflexions sur une fusion à plus large échelle.
Avenir commun pour tout le district ?
Cette démarche initiée par Porrentruy vise à unir l’ensemble du district d’ici 2032 ou du moins à mobiliser les citoyens aux urnes à cette échéance, selon les propos tenus par Gabriel Voirol. A terme, ce devrait d’ailleurs être le SIDP qui portera le dossier. Le maire de Porrentruy évoque ici une fusion ou un tout autre modèle de gouvernance qui reste donc à définir avec l’aide d’organisations spécialisées. Pour le moment, plus de la moitié des communes ajoulotes ont répondu favorablement à l’invitation de se mettre autour de la table. Par exemple, à Vendlincourt, les autorités communales ont présenté ce point mercredi soir lors de l’assemblée communale. Ses citoyens sont bien conscients que la situation actuelle n’est plus viable à cause de la complexité des tâches et du manque de volontaires pour prendre des responsabilités. Mais en parallèle, le maire Eric Gerber nous a confié que les ayants droit craignent une perte de l’identité villageoise, ainsi que la fin des services de proximité. Mais avant de ne compter qu’une seule entité en Ajoie, on devrait d’abord vivre la fusion entre Porrentruy et Fontenais, ainsi que celle entre Damphreux et Lugnez. /ncp