La prochaine législature ne sera pas de tout repos pour les élus de la commune sarinoise
Sarine » Fort d’une population de 7600 habitants, Gibloux fait partie des grandes communes du canton. Issue d’une fusion datant de 2016, la nouvelle entité doit faire face à de nombreux défis pour la prochaine législature. Coup de projecteur sur les principaux enjeux avec l’actuel syndic Jean-François Charrière et la secrétaire générale de la commune Brigitte Cottet.
Démographie La commune a connu une forte augmentation démographique. Elle est passée de 7100 habitants en 2015 à plus de 7600 au 31 janvier 2020. Ce qui engendre des conséquences importantes sur la gestion des besoins dans de nombreux domaines. «Notre plan d’aménagement local a un potentiel de 10 000 habitants», précise le syndic Jean-François Charrière. «On a encore la plupart des centres de nos villages qui disposent d’un potentiel de densification.»
«La plupart des centres de nos villages disposent d’un potentiel de densification»
Jean-François Charrière
Aménagement «Rien que dans la localité de Farvagny-le-Grand, on aurait la possibilité d’accueillir plus de 1000 habitants supplémentaires», note Jean-François Charrière. Il évoque notamment un gros projet immobilier, pouvant accueillir 500 habitants, comprenant un immeuble avec des infrastructures ciblant les personnes âgées. Des appartements protégés sont en discussion. La création d’une fondation qui va gérer ce projet a été validée par le Conseil général. «Ce projet pourrait accueillir les premiers occupants dès la fin de 2022 si tout se passe bien», relève Jean-François Charrière. Il mentionne également un nouveau quartier en projet à Rossens qui pourrait accueillir 500 personnes. «Nous devrons aussi nous positionner pour décider comment la commune s’implique en amont dans la manière de densifier», ajoute le syndic.
Ecoles Fournir de la place pour les écoliers supplémentaires liés à l’accroissement de la démographie fait aussi partie des défis. Un projet est déjà lancé sur le territoire de Rossens avec un crédit d’étude qui a été accepté en 2020 par le parlement local. «Il s’agira de regrouper les classes de Corpataux-Magnedens et de Rossens dans un bâtiment», précise Jean-François Charrière.
Une autre école est en projet à Farvagny. «Elle pourrait voir le jour durant la législature 2026-2030», insiste le syndic. Selon les projections de la commune, le nombre d’élèves pourrait passer de 837 en 2020 à 1010 en 2030, relève Brigitte Cottet, secrétaire générale de la commune.
Mobilité Améliorer l’accès à la capitale cantonale en transports publics fait aussi partie des prochains challenges pour Gibloux. «Notre rêve est que l’on puisse être en ville plus rapidement en bus qu’en voiture», estime Jean-François Charrière.
Administration Une grande réorganisation de l’administration communale est en cours. Une analyse a été faite. «L’idée est de déplacer toutes les compétences opérationnelles vers l’administration.» Le fonctionnement de la commune doit s’adapter au volume des tâches qui augmente en lien avec l’augmentation de la population. Ainsi, les conseillers communaux ne peuvent plus garder la main sur l’opérationnel mais doivent se concentrer sur l’aspect politique et stratégique. Une communication plus précise est prévue pour la prochaine séance du Conseil général.
Economie «Notre commune dispose de terrains très intéressants pour l’implantation d’entreprises, notamment aux abords de la sortie d’autoroute», explique Jean-François Charrière. Mestel, entreprise du groupe PQH Holding appartenant à Maurice Pasquier (lire La Liberté du 9 janvier), projette une implantation à Rossens. Le terrain a été acheté dans la zone industrielle Combernesse. Si ce projet n’est pas remis en question, il a pris un peu de retard à cause du Covid-19.
Autre grand projet: un complexe industriel lancé par l’entreprise JPF Immobilier existe dans la zone d’activités de la Longivue, à Farvagny. Une sorte de village industriel destiné aux petites et moyennes entreprises à la recherche de locaux. Le projet de base mis à l’enquête il y a un an prévoit de s’étendre sur plus de 30 000 m2 en deux étapes.
Autre entreprise intéressée par du terrain de la commune: Sottas. Si ses responsables qui avaient prévu d’étendre leurs activités dans la commune ont finalement choisi de s’implanter en terre vaudoise, ils n’auraient pas encore définitivement renoncé à construire à Farvagny, communique Jacques Crausaz, conseiller communal chargé du dossier.
Gravières Une grosse gravière est en activité sur la commune de Gibloux. «Nous devons veiller à trouver un équilibre entre l’activité importante de cette gravière tout en essayant de minimiser les nuisances pour la population», précise le syndic qui fait partie du comité de pilotage pour la révision du plan sectoriel d’extraction des matériaux dans le canton.
De manière plus générale, la commune est encore dans une phase de transition après sa fusion de 2016. Plusieurs voix s’élèvent pour rappeler qu’il y a beaucoup d’attentes des citoyens concernant les retombées positives de cette fusion. Qui devraient être davantage perceptibles lors de la prochaine législature.