décembre 11, 2023

La quinzaine des fusionneurs

Dès aujourd’hui (jeudi 18 septembre) et jusqu’au week-end prochain (27-28 septembre 2014), beaucoup se joue sur le terrain des fusions (et des dé-fusions !).

D’abord, pour ce qui nous concerne de plus près, le week-end de votations de la semaine prochaine sera intéressant pour connaître la réponse populaire à un processus où, généralement, les citoyens n’ont pratiquement pas voix au chapitre (à part glisser leur bulletin dans l’urne – c’est souvent déjà beaucoup à notre époque ! –).

Des fusions de communes sont sur la selette (Belmont-Broye, Glâne-Nord et Glâne-centre dans le canton de Fribourg) et aussi une fusion de cantons  (Bâle-Ville et Bâle-Campagne). Belmont-Broye verra son sort définitivement scellé lors de cette votation, alors que les deux Glâne passeront par la consultation de leurs citoyens avant d’engager l’étude de fusion proprement dite.
Pour les deux Bâle, c’est l’échelon supérieur qui est concerné et pour lequel on consulte également les citoyens sur l’opportunité d’aller de l’avant dans l’étude.

Ensuite, aujourd’hui se déroule un scrutin dont l’importance internationale et démocratique n’échappe à personne : les écossais décident eux-mêmes de leur avenir au sein du Royaume-Uni. Ce n’est pas banal et, si l’autonomie est votée, cela risquerait de lancer une vague de fond dont personne ne peut encore prévoir l’effet sur l’ensemble du continent. Une déferlante de fusions confrontée au ressac, pourrait-on dire !

Ces scrutins sont d’une importance capitale, bien que pas du tout au même niveau, pour la question démocratique. Car c’est bien cela qui est en question : quelle capacité d’auto-détermination est-on prêt à accorder aux populations locales.

La recherche de solutions globales aux problèmes, implique des législations de plus en plus centralisatrices, et donc les compétences et la marge de manœuvre communales se réduisent de plus en plus, toutes choses qui vont à l’encontre de plus de démocratie, de plus de liberté locale.

Et cette question est fondamentale, car de la réponse qu’on y apporte dépendra la survie du système démocratique tel que nous le connaissons.

Je n’oublierai jamais cet homme politique de haut rang qui m’avait dit :

« Il y a trop de démocratie en Suisse ! ».