On nous écrit de Boudry:
Le projet de fusion des trois communes de Boudry, Cortaillod et Milvignes pour créer « Basse-Areuse » se doit d’être rejeté car
1. Le vote de création de Basse-Areuse sera irréversible tant la Convention de fusion, si elle prévoit bien que les trois Communes de Boudry, Cortaillod et Milvignes cessent d’exister, n’offre aucune possibilité de sortie (contrairement, par exemple, à l’Union européenne, qui a connu le Brexit) ;
2. Basse-Areuse profitera aux élus rêvant d’appartenir au futur exécutif communal 100% professionnel et abondamment rémunéré, à l’Etat de Neuchâtel et à la commune de Milvignes, mais non à Boudry et à sa population ;
3. Basse-Areuse est une construction artificielle, sans âme et trop grande, contrairement à la Ville et Commune de Boudry, qui est à taille humaine, avec ses esprit et ambiance de village et qui représente un projet de société avec l’être humain à sa base et en son centre ;
4. Basse-Areuse représente une perte significative de représentativité et de proximité, tant envers les élus qu’à l’égard des services communaux, la fusion marquant la fin de la proximité du pouvoir et du pouvoir de proximité;
5. Basse-Areuse creusera un fossé entre la population et les autorités communales ;
6. La fusion entraînant la création de Basse-Areuse attaque frontalement l’autonomie communale tant une telle fusion s’inscrit dans la tendance centralisatrice dominante allant vers la disparition des communes, elles qui sont pourtant le socle de la démocratie et du fédéralisme en Suisse ;
7. La création de Basse-Areuse conduira à terme à la disparition de l’identité de Boudry ainsi qu’à la perte d’identification des Boudrysans à leur cité, leur commune, leurs racines ;
8. La création de Basse-Areuse nuira aux sociétés locales de Boudry qui connaîtront rapidement des lendemains qui déchantent ;
9. La création de Basse-Areuse fera de Boudry la périphérie de Milvignes ! Le centre de décisions de et à Boudry sera perdu ;
10. La création de Basse-Areuse engendrera la perte définitive de contrôle des Boudrysans sur leurs propres affaires communales puisqu’ils seront minoritaires et périphériques dans la nouvelle commune ;
11. Basse-Areuse se fonde sur un coefficient fiscal d’appel trompeur, inadapté, irresponsable et qui engendrera très vite des problèmes de fonctionnement et des tensions et qui risque par ailleurs de laisser Boudry sur sa faim en matière d’investissements communaux;
12. La création de Basse-Areuse ne donnera pas plus de poids face à l’Etat tant la législation cantonale ne différencie pas, lors des processus de consultation, les communes selon leur taille ; au contraire, ce sont bien le travail, les compétences, le dynamisme et les réseaux des élus communaux en place qui font la différence dans les rapports avec l’Etat ;
13. La Convention de fusion instituant Basse-Areuse, soit le seul document juridiquement contraignant de la fusion, piétine la démocratie locale en écartant d’un revers de main la vision politique du projet de fusion émise ces trois dernières années par les groupes de travail et la population dans le cadre des cafés participatifs et des sondages, ceci pour donner une marge de manœuvre quasi-totale aux nouvelles autorités de Basse-Areuse ;
et enfin car
14. Il faut permettre à notre Ville et Commune de Boudry, qui a toujours assumé ses missions et a renoué avec l’optimisme, de poursuivre sa route et son développement harmonieux et intelligent, dans le souci de la qualité de vie des Boudrysans !
Les arguments précités sont développés en détails dans l’Argumentaire détaillés ci-joint.
Boudry, le 23 août 2023