
Les habitants de Grilly, Sauverny et Versonnex étaient appelés à se prononcer pour ou contre la fusion de leurs communes. Ce dimanche 14 octobre, les habitants de Sauverny, Grilly et Versonnex étaient invités à s’exprimer sur la fusion de leurs trois communes. Et ce, en glissant simplement un bulletin, “pour” ou “contre” dans l’urne.
Les maires de ces communes gessiennes ont défendu ce projet de fusion depuis plusieurs mois. Les annonces avaient été faites durant leurs vœux en janvier 2018.
Mais comme la fusion n’était inscrite dans aucun de leurs programmes électoraux de 2014, les trois premiers magistrats ont voulu consulter leurs administrés. Une sorte de “votation-sondage”, qui n’avait pas de valeur légale, mais qui n’était pour autant pas illégale…
Il fallait le Oui des trois et 40 % de votants
Mais l’exercice de la démocratie, via l’outil du référendum, est aussi une prise de risque. Et dimanche soir, le résultat des urnes a mis un coup d’arrêt total au projet de fusion. Grilly a voté massivement contre, tandis que Sauverny et Versonnex ont dit “oui”. Malgré le vote « oui » majoritaire dans les communes de Sauverny et Versonnex, le « non » massif de Grilly à 86% met un coup d’arrêt à l’initiative, qui devait recueillir l’adhésion de tous pour se poursuivre.
Toutefois, les maires s’étaient engagés, à la faveur d’une délibération spéciale, à poursuivre leur projet de fusion seulement si les habitants des trois communes le plébiscitaient. « Nous nous engagions à suivre l’avis des urnes dès lors qu’on dépassait les 40 % de votants et si le non l’emportait dans une seule commune, alors le projet était abandonné par les collectivités », explique Judith Hébert, la maire de Grilly. Hier, ça ne l’a pas fait.
Les conseils municipaux des trois villages se sont engagés à respecter la décision des électeurs. Judith Herbert, maire de Grilly, se dit « déçue », mais préfère le côté positif : « On a montré aujourd’hui que les gens peuvent se mobiliser quand ils se sentent concernés ».