Pas seulement des arguments économiques
Tous les experts en fusion de communes le constatent : engager une fusion sur des arguments strictement économiques, en mettant en avant les seules économies d’échelle se solde presque toujours par un échec. Une fusion concerne au premier chef la problématique délicate de l’identité collective. Elle est en effet ressentie par la population locale comme une perte d’autonomie, dans la mesure où elle entraîne de facto la dissolution d’une ou de plusieurs communes, dont l’existence s’inscrit le plus souvent dans une longue histoire.
Avoir le choix et le temps
En démocratie, l’électeur doit avoir le choix et pouvoir le revendiquer. C’est par le débat et l’échange d’idées et sans précipitation que nous construirons notre avenir et certainement pas dans un débat à sens unique avec pour seule perspective, la fusion !
La fusion? Une solution parmis d’autres
Si la fusion n’est pas une solution à écarter à priori, elle n’en représente pas moins qu’une des multiples alternatives à une collaboration légitime et louable des communautés humaines. C’est une solution qui ne devrait systématiquement pas entrer en ligne de compte si elle s’accompagne d’un déficit démocratique qui représenterait un premier glissement vers un transfert de compétence de décision, c’est-
“Contre” pour l’équilibre
Tant de voix officielles et d’élus se sont prononcés « pour » la fusion avant même les conclusions de son évaluation qu’on peut légitimement se demander si l’affaire a été vraiment « instruite à charge et à décharge », c’est-
La fusion est fondamentalement une vision administrative et pas démocratique.
On nous propose avant tout un projet économique, loin de tout projet de vivre ensemble partagé par une réelle communauté locale. Comme si le politique était définitivement devenu une simple question économique avec ses acteurs producteurs/consommateurs.
Communication déficiente
Où est la population dans ces projets?
Quelle est la place de la communication dans ces réflexions ?
Qu’a-
Quelle sera la place des partis dans les travaux de préparation ? Et les autres citoyens ?
La fusion est-
Sortir de l’entonnoir
Est-
Plutôt que la fusion une densification des collaborations communales, sur un mode plus créatif à étudier, ne serait-
Légitimité et utilité de cette tendance générale à la centralisation, ainsi que sur le rythme effréné auquel on réduit le nombre de communes ?
Les fusions sont-
Voici une démarche qui s’imposerait :
(pour une étude sérieuse)
Une démarche plus objective
Quels sont les problèmes à résoudre ? en connaît-
Quelles pourraient en être les solutions ? Que se passe-
Parmi ces solutions, y a-
Dans quels domaines ? avec qui ?
Jusqu’où aller et sous quelle forme se rapprocher (fusion, association, syndicat, etc) ?
Quels sont les avantages et inconvénients de chaque forme ?
Y a-
Quel aspect concret prendra ce rapprochement si il est décidé (prestations, ressources, etc) ?
Comment réaliser ce rapprochement (intégration, réorganisation, etc) ?
Qui imagine et propose les solutions à mettre en œuvre ?
Comment va-
Qui décide au final ?
Moyens de recours ?
Moyens de preuve (évaluation des résultats et critères)? Retour arrière possible ?
Voilà une démarche qui semblerait « instruire à charge et à décharge »…
Préserver la démocratie directe
Il ne s’agit pas d’être forcément contre les fusions. Mais, en priorité, il convient de préserver le pouvoir décisionnel au plus près des citoyens et ne pas renforcer le glissement systématique de celui-
La méthode Coué n’est pas suffisante
Dans toute la démarche pro-
Que voulez-
L’utilisation d’un vocabulaire délibérément positif et volontariste fait plus penser à la méthode Coué qu’à une analyse objective d’un projet sérieux et grave dans ses implications démocratiques.
Il faut être conscient que tout processus visant à établir la « faisabilité » d’une fusion aboutira à une fusion, si personne ne met le doigt sur les hic des fusions. Le train des fusions est en marche et plus aucune objectivité n’accompagne les réflexions qui le concernent. Le mouvement est « inéluctable » (et rappelle étrangement « Que voulez-
Il y a certainement beaucoup à gagner de considérer des solutions alternatives. Il y a peut-
- Situation sous contrôle et correspondant à la volonté populaire
- Maître chez soi
- Système de péréquation restera ce qu’il est (petites communes)
- Citoyens satisfaits – peu ouverts au changement
- Communes fortes pas essentielles dans le paysage institutionnel
Jouer cartes sur table
En conclusion, pour un sujet aussi important, on pourrait s’attendre à une volonté plus claire des autorités de jouer cartes sur table par une communication plus transparente et réellement objective sur le sujet.
Mais pour l’heure, plus aucune objectivité ne mène le débat …
Il n’est qu’à considérer les articles des médias pour constater non seulement que les présentations sont unilatéralement positives, mais encore que les projets deviennent de plus en plus délirants