Publié le 8 mars 2023 sur actu.fr par Delphine Revol
La création d’une commune nouvelle entre Honfleur (Calvados) et la Rivière-Saint-Sauveur va d’abord passer par une étude pour juger de la « pertinence » du projet ou non.
Le maire de Honfleur (Calvados) l’a annoncé en conseil municipal mardi 28 février 2023 : la Rivière-Saint-Sauveur (Calvados) cherche un rapprochement avec sa voisine Honfleur, pour la création d’une commune nouvelle.
« On a reçu notre collègue maire de la Rivière, et on lui a proposé d’y réfléchir. Ça aurait été délicat de refuser, je trouve »
introduit Michel Lamarre, avant de poursuivre :
« je trouve que c’est une bonne idée, en tous cas je propose qu’on fasse une étude poussée et pointue pour étudier cette possibilité ».
Et de mettre en avant tout ce qui, selon le maire, rapproche déjà les deux communes :
« je mets au défi quiconque de savoir où est exactement la frontière géographique entre nous. La salle des fêtes de Honfleur construite dans les années 80 est sur la commune de la Rivière par exemple ».
Opportunité de gagner des habitants
Mais Michel Lamarre a visiblement posé ses conditions : « J’ai tenu à dire qu’il était nécessaire que ce soit les habitants qui décident à la fin » précisant que si création d’une commune nouvelle il y a, la Rivière-Saint-Sauveur garderait de toute façon son nom, ses panneaux d’entrée d’agglo… :
« on parle de fusion des conseils municipaux ».
Pascal Ambos, élu de l’opposition à Honfleur, croit savoir que la situation financière de la Rivière-Saint-Sauveur rencontre de « réelles difficultés, même si la situation s’améliore ». Il voit toutefois une « opportunité » pour Honfleur de gagner des habitants, et donc de « récupérer des subventions complémentaires ». Quant au recours à un référendum auprès des habitants, il évoque « un vœu pieux » :
« La consultation est une bonne chose mais vous êtes des décideurs, il faudra décider ! ».
Michel Lamarre reconnaît que si la fusion s’organise, « nous serions la 10e commune du Calvados » avant de vouloir faire taire « les mauvaises langues » :
« Non, on ne fait pas ça pour éponger les dettes de la Rivière. Non, moi je n’ai pas envie de manger la Rivière. La commune avait des difficultés mais ils ont retrouvé une capacité d’autofinancement ».
Une étude de faisabilité de 35 000 euros a donc été décidée, malgré l’abstention de Marie-Noëlle Budin, élue de l’opposition, et malgré le vote contre de François Saudin, autre élu de l’opposition, qui aurait préféré réfléchir à la création d’une communauté urbaine en y associant aussi Equemauville, par exemple.
Cette étude sera financée par les deux communes, au prorata du nombre d’habitants qui sont 6 733 côté Honfleur et 2 596 à la Rivière-Saint-Sauveur.