décembre 11, 2023

Faux pas dans la fusion de la Vallée de la Brévine

Publié le 7 septembre 2023 sur le site rtn.ch

A La Brévine et à La Chaux-du-Milieu, les législatifs disent oui à une commission pour étudier la fusion de la Vallée de la Brévine. Au Cerneux-Péquignot, les élus ont refusé d’entrer en matière

Le Cerneux-Péquignot s’est montré moins enthousiaste que les deux autres communes (photo : archives).

Avant même d’être entamé, le processus de fusion des trois communes de la Vallée de la Brévine se grippe. Mercredi soir, le Conseil général du Cerneux-Péquignot a refusé d’entrer en matière sur l’arrêté chargé de créer une commission intercommunale. Celle-ci aurait été chargée de poursuivre l’étude d’une éventuelle fusion avec La Brévine et La Chaux-du-Milieu.

Pour les élus du législatif communal, la dénomination même de la commission n’était pas en cohérence avec les résultats des questionnaires retournés par les citoyennes et les citoyens ce printemps. Dans le cadre de ce sondage, une majorité se dégageait dans les trois communes en faveur d’une fusion, même si elle était plus timide au Cerneux-Péquignot et que d’autres types de rapprochements étaient également évoqués.

Malgré ce vote, les autorités du Cerneux-Péquignot se disent « ouvertes à la discussion » et « favorables à l’étude de la faisabilité d’une fusion entre les trois communes de la Vallée et éventuellement étendue à d’autres communes ».

Dans les deux autres législatifs concernés, les sentiments sont moins ambigus. A La Brévine comme à La Chaux-du-Milieu, les législatifs ont adopté mercredi soir l’arrêt concernant la commission d’étude à l’unanimité. /jhi

Le commentaire de fusionite.ch

Voir un autre processus de fusion qui se « grippe » (après celui de Terre Sainte) n’est pas pour nous déplaire s’il traduit effectivement la volonté des petites communautés de garder leurs prérogatives avant de se voir avalées dans de « grands machins » dont la justification n’est autre que de diminuer le nombre de décideurs.

Mais ce sentiment ne semble pas partagé par certains médias qui continuent d’insister sur les « sentiments ambigus » de ceux qui s’opposeraient à la volonté de fusion. Evidemment, ce n’est là qu’un traitement standard de l’opposition : « Il n’est pas normal de s’opposer aux fusions de communes » diraient-ils, mais il faut reconnaître que quelques fois une chatte ne retrouverait pas ses petits dans les arguments avancés et c’est le cas dans ce qui est rapporté des dires des autorités de Cerneux-Péquignot: elles se déclarent « ouvertes à la discussion » et « favorables à l’étude de la faisabilité d’une fusion entre les trois communes » tout en rejetant l’entrée en matière qui lui était proposée à cause de la « dénomination » de la commission intercommunale.

Mais ce flou mets en évidence un aspect du débat, révélateur mais rarement pris en compte: la nécessité de renforcer la collaboration entre petites communes, sans les dissoudre dans une entité qui ferait disparaître leurs différences qui sont leur identité. La « biodiversité » est également nécessaire dans les communautés humaines si l’ont veut donner à chacun la possibilité d’assumer ses particularismes.