Avec « économies» et « mobilité », le mot « fusion » fut le maître mot de la gestion gouvernementale de la législature 2005 – 2009.
Le Conseil d’Etat encourage donc les fusions de communes. Dans ce contexte, une certaine circonspection s’impose pour ne pas sombrer dans la « fusionnite ».
Pour obtenir les subventions fédérales du TRANSRUN – projet, dont la pièce maîtresse est une liaison ferroviaire rapide entre les Montagnes et le Littoral -, le canton avait dû présenter un projet faisant des villes de Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Le Locle une agglomération unique virtuelle : le Réseau urbain neuchâtelois (RUN). La ville de Neuchâtel s’engage aussi dans un autre réseau, la Communauté urbaine du Littoral (COMUL). Dans ces nouvelles structures, combien d’institutions sociales ou culturelles risquent-elles d’être considérées comme des « doublons »?
Par ailleurs, le Parti démocrate-chrétien préconise un schéma « 1 district / 1 commune ». Ce mois-ci, la landamann Marianne Dürst – en visite à Neuchâtel – a présenté le modèle glaronnais à 3 communes. Ultime proposition : Fabien Fivaz (candidat Vert au gouvernement), a prôné – lors de la session constitutive du RUN, le 3 mars – le schéma « 1 canton / 1 commune ».
Si cette proposition aboutissait, elle créerait un mastodonte ingérable et conférerait au Conseil d’Etat un pouvoir despotique, dont même le dernier gouvernement royaliste (1831-1848) n’aurait jamais rêvé !
Le candidat Fabien Fivaz devrait méditer ce qui suit : « Fuyez la manie ancienne des gouvernements de vouloir trop gouverner. Laissez aux individus, laissez aux familles le droit de faire ce qui ne nuit point à autrui. Laissez aux communes le pouvoir de régler elles-mêmes leur propres affaires, en tout ce qui ne tient point essentiellement à l’administration générale de la république ».1
Dernière nouvelle : dans Le Temps du 30 mars, le correspondant local de ce journal préconise un canton de « L’Arc jurassien » (Neuchâtel, Jura, Jura bernois). Nul doute que dans cette configuration les régions périphériques aujourd’hui sacrifiées sur l’autel des contre-réformes technocratiques resteraient périphériques et sacrifiées…
Le Conseil d’Etat encourage donc les fusions de communes. Dans ce contexte, une certaine circonspection s’impose pour ne pas sombrer dans la « fusionnite ».
Pour obtenir les subventions fédérales du TRANSRUN – projet, dont la pièce maîtresse est une liaison ferroviaire rapide entre les Montagnes et le Littoral -, le canton avait dû présenter un projet faisant des villes de Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Le Locle une agglomération unique virtuelle : le Réseau urbain neuchâtelois (RUN). La ville de Neuchâtel s’engage aussi dans un autre réseau, la Communauté urbaine du Littoral (COMUL). Dans ces nouvelles structures, combien d’institutions sociales ou culturelles risquent-elles d’être considérées comme des « doublons »?
Par ailleurs, le Parti démocrate-chrétien préconise un schéma « 1 district / 1 commune ». Ce mois-ci, la landamann Marianne Dürst – en visite à Neuchâtel – a présenté le modèle glaronnais à 3 communes. Ultime proposition : Fabien Fivaz (candidat Vert au gouvernement), a prôné – lors de la session constitutive du RUN, le 3 mars – le schéma « 1 canton / 1 commune ».
Si cette proposition aboutissait, elle créerait un mastodonte ingérable et conférerait au Conseil d’Etat un pouvoir despotique, dont même le dernier gouvernement royaliste (1831-1848) n’aurait jamais rêvé !
Le candidat Fabien Fivaz devrait méditer ce qui suit : « Fuyez la manie ancienne des gouvernements de vouloir trop gouverner. Laissez aux individus, laissez aux familles le droit de faire ce qui ne nuit point à autrui. Laissez aux communes le pouvoir de régler elles-mêmes leur propres affaires, en tout ce qui ne tient point essentiellement à l’administration générale de la république ».1
Dernière nouvelle : dans Le Temps du 30 mars, le correspondant local de ce journal préconise un canton de « L’Arc jurassien » (Neuchâtel, Jura, Jura bernois). Nul doute que dans cette configuration les régions périphériques aujourd’hui sacrifiées sur l’autel des contre-réformes technocratiques resteraient périphériques et sacrifiées…
Hans-Peter Renk
1 Maximilien Robespierre, « Discours sur la Constitution » [séance de la Convention nationale, 10 mai 1793], Pour le bonheur et la liberté. Paris, La Fabrique, 2000
Paru: http://www.solidarites.ch/journal/d/article/3721