décembre 11, 2023

Dernier argument pour la fusion de Laténa: « lutter contre le réchauffement climatique »!!!

Laténa : débat sur la radio RTN, le 7 novembre 2023

 

 

Le commentaire de fusionite.ch

Une première chose frappe dans toute l’argumentation développée c’est l’oubli total de la dimension démocratique dans cette fusion (comme dans toutes les fusions de communes): on veut régler des problèmes administratifs par une réorganisation territoriale qui cache mal l’amputation de compétences que les lois infligent déjà systématiquement aux communes.

Ce déni s’accompagne invariablement d’une diminution du nombre de représentants des citoyens qu’on voudrait remplacer par des (politiciens) professionnels (en plus petit nombre) qu’on irait chercher dans le même berceau de recrutement.

D’ailleurs, cette question de fond est stratégiquement bottée en touche par Jérôme Amez-Droz, Vice-Président du COPIL, pro-fusion, qui dès le départ reprend les slogans de communication, qui frisent le racolage électoral et dont on a maintenant l’habitude dans ces débats d’avant-votation (et pas seulement):

« Je suis allé à l’école à St.Blaise, à la piscine à Hauterive, je suis allé faire du bob à Enges et ma première copine venait de Wavre […] »

« Nos morts sont enterrés ensemble, il faut maintenant rassembler les vivants ! »

« Le projet est bon, il est sain et il est porteur d’espérance […] »

Alors que son opposant, Olivier Haussener, ancien conseil communal et député, relève pertinemment que le canton en 30 ans n’a redonné aucune autonomie supplémentaire aux communes malgré les fusions qui ont abouti.

Nous dirions qu’au contraire les fusions de communes sont un outil supplémentaire pour accélérer un processus de détroussage démocratique en faveur du canton pour lequel « le nombre idéal de communes est en-dessous de un. »

Sur le point de vue fiscal, qui en ces temps d’inflation, est pertinent pour une majorité des gens, on peut relever encore que l’auditeur attentif aura bien entendu que le rapport du Prof. Bernard Dafflon, appliqué à deux législatures différentes, permet un réajustement du taux fiscal de deux points, ce qui permet à tous de se faire une idée de la pérennité de ce qui est proposé. Là aussi il convient de se souvenir de l’adage « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras! »

Et pour terminer, on retiendra encore le slogan pro-fusion qui concluait ce mini-débat  (et qui n’était encore jamais apparu dans un débat sur les fusions) :

« La fusion permettra de limiter le réchauffement climatique ».

Espérons, pour notre part, que la question de la fusion des communes revigore celle de la démocratie !