Publié le 20 avril 2023 sur le site lacote.ch par Robin Jaques
Alors que la récolte de signatures contre l’étude de la fusion des communes de Terre Sainte a débuté, le syndic de Coppet Gérard Produit répond aux critiques et questions.
La récolte de signatures contre l’étude de la fusion des communes de Terre Sainte bat son plein à Coppet. Comme des conseillers communaux avant lui, le comité référendaire s’est montré très critique envers les motivations des municipalités, qui sont à l’origine de la démarche.
Le syndic Gérard Produit répond aux questions et remarques qui lui ont été faites.
«Le préavis d’étude aurait pu être plus clair sur les avantages de lancer une réflexion sur la fusion», reconnaît-il d’entrée de jeu.
« Avec ou sans la fusion, les impôts vont augmenter, c’est un fait ».Gérard Produit, syndic de Coppet
Entrant dans le détail, il commence par les finances communales, dans le rouge depuis plusieurs années. »Avec ou sans la fusion, les impôts vont augmenter, c’est un fait », affirme-t-il
Mieux vaut être plus grand
Le nouveau modèle de péréquation donnera un peu d’air, mais ne suffira vraisemblablement pas. Et pour bénéficier du nouveau système, mieux vaudra être une grande commune qu’une petite. L’avantage du nombre qui permettrait, selon lui, d’être mieux entendu politiquement par les instances cantonales.
« Les communes n’ont plus la même capacité d’investir que par le passé », ajoute-t-il. Conscient que l’impôt pourrait augmenter, le copétan défend toutefois l’opportunité de réaliser des infrastructures plus cohérentes et ambitieuses, notamment en matière de mobilité ou d’aménagement du territoire.
L’élu voit également dans la fusion une opportunité de simplifier les intercommunalités. « Depuis le début de la législature, plusieurs conseillers s’inquiètent de la perte de contrôle démocratique, notamment des coûts des associations intercommunales. Dans une commune fusionnée, ces 0rganes n’existeront plus ».
Un timing favorable ?
Et pour le timing ? « Nous avions l’impression qu’on était à la fin d’un cycle, avec plusieurs syndics et municipaux qui n’ont pas prévu de se représenter. Tout comme plusieurs cadres des administrations qui arrivent à la retraite. C’est une fenêtre d’opportunité pour regrouper les communes et limiter les nuisances sur le personnel ».
Quant au reproche, avancé par les reférendaires, du manque de créativité des exécutifs pour répondre à leur défis, Gérard Produit défend sa position: « Je pense, intuitivement, que la fusion est la meilleure solution. Mais j’ai demandé qu’un des futurs groupes de travail réfléchisse aux alternatives, comme une fédération de communes, par exemple ».
Mais Coppet pourrait se priver de ces réflexions si le référendum venait à passer la rampe. « Je ne comprends pas qu’on veuille s’opposer à une étude qui offrira des chiffres et des éléments concrets aux gens. S’ils pensent qu’on peut répondre à toutes leurs questions sans avoir fait une étude, c’est malhonnête intellectuellement », conclut le syndic.