Publié le 27 septembre 2022 sur le site 24H.ch par Anetka Mühlemann
Les Conseils généraux des deux localités viticoles ont accepté lundi la convention de fusion. Le dernier mot reviendra à la population.
La Chassagne fera-t-elle son apparition sur la carte du territoire vaudois? Lundi soir, les organes législatifs de Bonvillars et d’Onnens ont tous deux simultanément adopté la convention de fusion. Fort de cette décision, le projet devra encore réussir l’étape des urnes, le 27 novembre prochain, pour se concrétiser en 2024.
La bataille est loin d’être gagnée. À Onnens, le score était serré: 21 oui contre 17 non. «La crainte qui prédomine, c’est cette notion de perte d’identité, relate le syndic Alain Portner. Certaines personnes estiment aussi que c’est trop petit.»
Communes semblables
Côté chiffres, les deux villages nord-vaudois comptent un peu moins de 500 âmes chacun. Une certaine gémellité permet de présager d’une union équilibrée. «On a quasiment la même population, la même superficie et les mêmes rentrées fiscales, relève Frédéric Piguet, syndic de Bonvillars. Ce n’est pas comme si une localité allait dévorer l’autre.»
«Cette convention de fusion est née de la difficulté à repourvoir les postes de la Municipalité dans nos deux localités.»
Pour autant, les fiançailles n’ont pas fait l’unanimité. C’est par 27 voix pour, 14 contre et 7 abstentions que les conseillers bonvillarois les ont approuvées. Les réticences se sont surtout cristallisées autour de l’aspect pécunier. Fixé à 59 points, le futur taux d’imposition de La Chassagne joue les épouvantails. Même si à Bonvillars, l’augmentation de la facture sociale le pousse déjà à la hausse avec 57 points prévus pour l’année prochaine.
Une plus-value substantielle est pourtant attendue. «On aura une administration forte permettant à une personne qui a une activité professionnelle de s’engager à l’Exécutif, souligne l’élu. Cette convention de fusion est née de la difficulté à repourvoir les postes de la Municipalité de nos deux localités.» Reste à voir si la population donnera sa bénédiction à ce mariage de raison.